Il y a beaucoup de progrès possibles dans tous les secteurs

Le 14-06-2011

L’Allemagne ne verse aucune subvention à l’achat des voitures électriques mais a débloqué 3 milliards € pour aider ses industriels à rechercher des techniques nouvelles dans ce domaine. Malgré les grands et beaux discours marketing et les nombreux prototypes présentés par les constructeurs, on ne peut nier que la voiture électrique souffre d’inconvénients majeurs par rapports aux véhicules thermiques (coût des batteries élevé, autonomie trop faible, recharge trop longue, encombrement et poids des batteries importants...). Dans l’état actuel de la technologie, ces inconvénients semblent encore insurmontables, et sont un frein au développement de la voiture électrique. Tout cela peut-il changer ? C’est la promesse d’une nouvelle technologie inventée par un groupe de chercheurs du célèbre et prestigieux Massachussetts Institute of Technologie ou MIT de Cambridge aux Etats-Unis. Sans rentrer dans des détails trop techniques, voici un bref aperçu des caractéristiques de cette batterie révolutionnaire. Le principe de ces batteries est d’utiliser une architecture appelée semi-solid flow cell, dans laquelle des particules sont en suspension dans un liquide porteur (carrier liquid) et sont pompées dans le système. L’anode et la cathode, sont ainsi en fait formées de particules en suspension dans un liquide électrolyte.

Les deux types de particules sont ensuite pompés à travers un système séparé par une fine membrane semi-poreuse. Dans une batterie conventionnelle, les fonctions de stockage et de décharge de la batterie sont combinées. Dans cette nouvelle batterie, elles sont séparées ce qui permet d’avoir des batteries plus efficientes. Cette meilleure efficacité se traduirait par des batteries dont la taille serait réduite de moitié par rapport aux batteries existantes. Autre avantage de cette technologie, il ne serait pas nécessaire de recharger les batteries pendant de longues heures. En effet, il suffirait de changer le liquide porteur déchargé, et de le remplacer par du liquide chargé, ce qui pourrait se faire presque comme actuellement à une pompe à carburant. Ou alors, le réservoir contenant le semi-liquide usé pourrait être remplacé, pour ensuite être rechargé. L’idée d’utiliser cette technologie à flux n’est pas nouvelle, mais jusqu’à présent, ces batteries utilisaient un liquide d’une densité énergétique bien inférieure et, par rapport à celle-ci, étaient 10 fois moins efficientes. Cette batterie aurait un coût de fabrication moindre que les batteries classiques actuelles au lithium-ion. Et comme le composant semi-liquide a une densité énergétique si importante, il n’a pas besoin de pouvoir être pompé rapidement dans le système. De par sa nature, il pourrait d’ailleurs être transporté comme du pétrole.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français