Budget réalisé avec (petits) trucages.

Le 03-09-2011

Pour faire face à l’amende due à Taïwan par l’Etat (condamné suite à la vente de frégates avec corruption, sic), l’Etat annulera 460 millions € de crédits. Avec une augmentation de 3,7% des recettes au titre des cotisations sociales, la Sécu, qui a du mal à maîtriser ses dépenses (le grand gaspillage est de mise) pourrait avoir un déficit 2011 amoindri de 2 à 2,5 milliards par rapport aux prévisions initiales. Les prix élevés dans l’immobilier ancien donnent 1 milliard de recettes éphémères de plus aux collectivités locales. La vente des licences de téléphonie de quatrième génération va ramener 2,5 milliards € en décembre. Un contentieux fiscal (non soldé) va obliger France Télécom à verser 1,7 milliard au fisc qui sera compté dans les recettes de 2011. Les entreprises ont gagné beaucoup d’argent sur les huit premiers mois de 2011 et l’impôt sur les bénéfices des sociétés va rapporter entre 2 et 4 milliards € de plus que prévu. Les faibles taux d’intérêt à court terme et à long terme pour les emprunts de l’Etat compenseront et au delà les surcoûts dûs à l’indexation sur l’inflation (en hausse) des OATi et OATie.

D’autres petites mesures discrètes rapportent ponctuellement des recettes supplémentaires. Du coup, le déficit de l’Etat et des autres collectivités publiques sera compris entre 5,4% et 5,5% du PIB en 2011, selon mes estimations, contre 5,7% prévus et on pourra crier au miracle en période de campagne électorale (sic). Recettes non répétitives et recettes aléatoires ne vont pas revenir en 2012, année où il faudra faire face à une facture augmentée en ce qui concerne les intérêts de la dette publique. Pour “passer le cap” de 2012 avec retour des déficits publics sous les 4% du PIB (plus près de 3% serait l’idéal), il faudrait une sorte de “miracle” et une croissance du PIB d’au moins 2% en 2011 et de 2,6 à 3% en 2012, avec retour au travail de 300.000 chômeurs. Il faut en terminer au plus vite avec le chancre mortifère du chômage de masse que nous vivons. J’ai perdu beaucoup de temps à regarder, sur La Chaîne Parlementaire (Public Sénat) les longs discours des candidats socialistes. Je n’y ai trouvé aucune proposition intéressante. Il faudrait que les candidats socialistes à cette “primaire” sortent des idéologies du 19ème siècle et aillent faire un tour en Vendée où Villiers a naguère redonné le plein emploi. 

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français