Les banques doivent être mises sous tutelle (rappel)

Le 16-09-2011

Voilà qu’UBS, banque suisse qui a eu naguère une grande réputation de sérieux et qui avait déjà sombré dans la folie des “suprimes” vient d’annoncer avoir découvert une “opération non-autorisée de trading” effectuée par un de ses salariés. Du coup, ce sont 2 milliards de dollars US qui sont partis en fumée... Ils sont bien arrivés quelque part, j’imagine. Il y a toujours un gagnant lorsqu’il y a un perdant. Il est assez étonnant de constater que les leçons de 2007 et de 2008 n’ont pas été comprises par le système bancaire qui croit toujours, tel le joueur fou, se “refaire” en misant tout sur le noir. En France, tout mandataire social d’un établissement bancaire était naguère “interdit de casino”. J’ignore si c’est toujours le cas. J’estime (et le RCF propose) qu’il devrait y avoir interdiction totale pour une banque de dépôts d’avoir une activité de marché impliquant ses fonds propres. Les banques doivent faire un métier simple : prêter l’argent qui leur est confié aux acteurs de l’économie, en sélectionnant les emprunteurs sur leur solvabilité et les garanties qu’ils apportent.

L’Etat est actionnaire de Renault à hauteur de 15,01% et a une influence forte de premier actionnaire. Le RCF, vous le savez, propose que l’on crée une Caisse nationale de garantie des retraites, dont les actifs seront apportés par l’actuel FSI, l’actuel Fonds de réserve des retraites (créé sous Jospin), par l’apport intégral des actifs immobiliers et fonciers, des participations détenues tant par l’Etat que par les collectivités locales. C’est à ce futur organisme, qui sera géré par un conseil d’administration élu, avec des administrateurs responsables sur leurs deniers personnels, qu’il conviendra de prendre entre 15% et 30% des banques françaises puis de leur imposer le retour à une gestion “de père de famille”. La loi bancaire future doit imposer une stricte séparation entre les trois métiers de “banque d’affaires”, “banque de dépôts et de prêts” et “gestion de patrimoine”. La loi bancaire future doit être hyper stricte en ce qui concerne les “paradis fiscaux” : tout établissement bancaire qui possède une (plusieurs) filiale (s) dans des pays n’échangeant pas les informations fiscales avec la France sera interdit d’exercer ce métier en France et avec les entreprises françaises. La confection de ce style de “gros bâton” s’impose pour éviter un jour l’effondrement de notre économie.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français