Le chômage massif (surtout des jeunes) est une plaie vive.

Le 20-09-2011

Aux Etats-Unis, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, pas un des locataires de la Maison-Blanche qui s’est représenté avec plus de 7,5% de chômage n’a été réélu. Jimmy Carter et George Bush (père) ont été battus en 1980 et en 1992. Aux Etats-Unis, le chômage est à 9,1% de la population active actuellement. C’est environ 15 millions de personnes qui recherchent un emploi, souvent n’importe quel emploi, afin de nourrir leur famille. Aux Etats-Unis, il y a entre 160 et 165 millions d’actifs sur 310 millions d’habitants soit un ratio très supérieur à celui constaté en France. En effet, outre un grand nombre de jeunes qui travaillent pour payer des études très coûteuses, il y a aussi beaucoup de personnes âgées de plus de 65 ans qui recherchent un “petit boulot” pour compléter une retraite modeste. Il y a aussi (et surtout) presque deux millions d’entrées par an d’actifs venus d’Amérique du Sud ou du Mexique pour la plupart, mais d’Asie et d’Europe aussi, qui viennent chercher dans l’Eldorado nord-américain de quoi faire survivre une famille “au pays”.

En dix ans, cela fait entre quinze et vingt millions d’entrées. Une fois l’âge venu, ceux qui n’ont que leur force physique à vendre repartent au pays, où leur retraite suffira à les faire passer presque pour des nababs. Les candidats du parti républicain sont souvent des gouverneurs ou ex-gouverneurs ayant réussi à faire baisser le chômage dans leurs Etats. Le record vient de l’Utah, où Huntsman a créé 72.000 emplois nets en quatre ans, faisant tomber de 9% à 3% le taux de chômage dans la patrie des industrieux mormons. Chez nous, en France, le chômage de masse a été créé et perpétué depuis 1981 par les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir. Il est pourtant possible d’arriver au plein-emploi. Dans la Vendée qu’il a longtemps dirigée, Philippe de Villiers, sans guère de moyens pourtant, a su créer les conditions d’un plein-emploi avec 4% de chômeurs et moins. La fin de l’industrie textile et de la chaussure n’a pas aidé, pourtant. La diversification de l’économie (depuis le Grand Parc du Puy-du-Fou jusqu’aux maisons mobiles de Cougnaud en passant par le nautisme chez Bénéteau, Radio-Alouette et le tourisme rural...) a remis sur ses pieds la région. L’enjeu vital de 2012 sera de remettre notre jeunesse au boulot. 

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français