Ils s'appelaient Eugène, Séraphin, Albert et Quentin...

Le 26-11-2015

Eugène Jeannot, avec sa section, marchait fin août sur un pont dans les Ardennes à la fin d’août 1914, en pleine “bataille des frontières”. Un obus est arrivé, sous les yeux d’un de ses camarades de Rougemont-le-Château (90) dont la section marchait à quelques mètres, lui et ses camarades ont été pulvérisés... Il reste sans sépulture, juste un nom sur le monument aux morts de sa commune natale. Séraphin, son frère, mon grand-oncle donc, est mort en 1916 aux Eparges, son corps a pu être ramené. Début septembre 1944, ma grand-mère, qui avait déjà perdu ses deux frères, a perdu son fils Albert lors d’une contre-offensive allemande pour éviter l’encerclement des forces qui fuyaient la vallée du Rhône, pilonnant le camp de la Valbonne, tout juste pris par la résistance où mon oncle, le sergent-chef Albert Baty (dit Lempereur sous son nom de résistant) s’est battu comme un lion. Eugène avait tout juste 20 ans, Séraphin 24 ans, Albert 20 ans. Aujourd’hui, des barbares qui ont déclaré la guerre à notre civilisation sont venus assassiner froidement et systématiquement des dizaines de jeunes gens dont le seul “crime” était d’être allé à un concert de musique, au Bataclan, à Paris, nous déclarant une guerre que ces simples d’esprits souhaiteraient civile. Quentin B. est mort.

C’était le frère de ma belle-fille Olivia. Quand un de nos enfants se met en couple par amour et choisit de bâtir sa vie avec quelqu’un, c’est un moment merveilleux où des familles apprennent à se connaître, à s’estimer, à s’aimer. J’ai appris à estimer et à aimer Olivia comme une de mes filles, bien entendu. Sa famille est entrée doucement dans la mienne, par la voie du coeur. Que dire à des parents qui perdent leur fils? à cette chère Hélène qui perd son jeune mari? à ma si chère Olivia qui fut déjà si retournée à la mort de son grand-père il y a quelques mois? Simplement que je la serre contre mon coeur, elle, ses parents, sa belle-soeur devenue veuve de Quentin. Que devons-nous dire à tous ces Français dans le deuil, dans l’angoisse, dans la peine (500 morts et blessés, tout de même dans ces carnages) ? Nous aimerions pouvoir leur dire de faire confiance à nos autorités, mais ceux qui appellent aujourd’hui à l’union nationale sont ceux qui hier à peine critiquaient nos policiers et n’ont rien fait pour démanteler le nid de frelons de la banlieue de Bruxelles d’où venaient déjà le tueur du Musée Juif de Bruxelles, ceux de Charlie Hebdo, celui qui avait pris le Thalys pour y faire un carnage... Il est grand temps que notre société civile se reprenne en main et aille au combat de la politique non politicienne. Ce sera après nos larmes, après notre deuil.


Plus que jamais, les mots ont un sens, ne l’oublions pas.

Le peuple français est un grand peuple qui connaît le sens des mots et qui n’a pas peur de la guerre, l’ayant tellement subie durant notre longue histoire. Notre deuil, notre ressentiment, notre peine suite aux attaques de ces lâches assassins ne doit pas nous faire oublier le sens des mots. Il n’y a pas d’ “Etat islamiste”, mais il y a un ramassis de brigands de grand chemin, financés quasi ouvertement par des ressortissants de “nos alliés” du Qatar, d’Arabie Saoudite et autres pays ou groupements de fait. Je suis persuadé qu’une immense majorité des personnes qui sont de tradition et/ou de confession musulmane et qui résident en France ne sont pas des terroristes. Raison de plus pour mettre dans un camp d’internement les 11.500 personnes déjà fichées en France pour “dérive radicale islamiste”. On nous parle de fermer les frontières. C’est une fausse solution. C’est toute l’Europe qui est attaquée. Là où Giscard puis Mitterrand ont organisé une “brigade franco-allemande”, je ne puis que déplorer que l’on n’est pas allé plus loin dans la constitution d’une armée franco-allemande, élargie à qui voudra nous rejoindre. Ce sont les frontières de l’Europe qu’il nous faut défendre face aux barbares, pas construire des murs entre civilisés. Les solutions pour lutter contre la dérive islamiste étaient déjà à l’étude en 1983 et 1984, j’y ai contribué lors de mon service militaire au SGDN, je peux en témoigner.

Plutôt que de prendre les mesures qui s’imposaient, Jacques Chirac a préféré supprimer le Service national actif. Depuis des années et des années, je dénonce par mes écrits l’abandon de l’enseignement de notre Histoire, de notre patrimoine commun, qui est issu de seize siècles ou presque de judéo-christianisme. Réponse ? On fait l’autruche et “on” casse l’éducation nationale dans son ensemble... Il en ressort des crétins sanguinaires. Ils s’appuient sur rien du tout, “forts” qu’il sont d’un cerveau vide. Ils sont décérébrés au début par ce qui fut naguère l’Instruction publique et qui est devenue un immense foutoir qui se résume aux activités proposées par le “semaine des 5 jours” de ce dangereux individu qui nous préside. Il fallait supprimer, si possible, le temps libre utilisé par les familles pour le catéchisme ou, pour tant d’autres, par des loisirs choisis, dont le sport. L’athéisme militant de ce gouvernement (on se souvient de la phrase anti-catholique de Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale) qui n’a aucun tabou tant qu’il s’agit de mettre à bas nos structures morales a trouvé ses limites le vendredi 13 novembre 2015. Il faut reconstruire notre société, tolérante mais pas permissive. C’est à vous de le faire.


Il y a plein de choses à faire avant de réviser la Constitution.

Le président Flanby n’aime pas décider dans l’urgence. Du coup, pour contrer les attaques terroristes d’aujourd’hui, il annonce des recrutements qui feront leur effet... en 2017 ou en 2019. Ben voyons ! L’un des assassins barbares qui se qualifiait “islamiste” était gérant d’un bar en Belgique, bar où la bière et les autres alcools coulaient à flot, peut-être en consommait-il lui-même... Le bar a été fermé par les autorités belges pour “trafic de stupéfiants”. Ce n’est pas vraiment “hallal” non plus, celà. Fermeture du bar le 5 novembre, attentats le 13 novembre... le stock d’armes était peut-être sous le comptoir dudit bar. Qui sait ? Notre occupant actuel de la fonction suprême nous a fait une longue liste de choses à faire. Je crois son émotion sincère, même si certains en ont profité pour “se faire mousser”, tel #DonBarto, le fumeux “parrain de la Seine-Saint-Denis” (dixit Dominique Voynet, ancienne maire de Montreuil). Le sulfureux Bartolone me fait d’autant plus vomir que ce multi-millionnaire a une très lourde responsabilité personnelle, vu qu’il a, comme les élus de tous bords de nos banlieues, préféré la soi-disant “paix des trafiquants” (de drogue) à la légalité républicaine. Tout le monde le sait, pour le terrorisme, le pire est à venir... Oui, je pèse mes mots. Il y a une sorte de “concours” entre crétins pour “faire pire que le 11 septembre 2001” en terme de cruauté, de bilan macabre.

Que faire alors ? Déjà, mobiliser de suite et pour trois mois les 60.000 réservistes de nos armées pour qu’ils sécurisent l’ensemble de nos quartiers “sensibles” pendant que policiers, gendarmes et militaires iront fouiller caves, greniers et appartements de A à Z. Ensuite, il faut imiter ce qu’a fait le général De Gaulle pour éradiquer le terrorisme de l’OAS : mettre en camp d’internement tous les “fichés S” (Sûreté du territoire). Enfin, il faut mobiliser également tous les anciens douaniers partis à la retraite depuis moins de dix ans pour qu’ils remplacent les douaniers actuellement en service dans toutes les tâches administratives et de formation des jeunes recrues. Les douaniers n’ont pas vocation à être exclusivement à nos frontières, mais à participer activement à l’éradication complète de la voyoucratrie qui trafique et gangrène une partie importante du territoire. Nicolas Sarközy, via une politique aveugle de réduction des effectifs y compris là où il ne le fallait pas est pour partie responsable de la dégradation constatée. Le doublement des effectifs de douaniers va permettre, cerise sur ce gâteau, de faire entrer les recettes nécessaires au renforcement de notre défense intérieure et extérieure. Voilà ce qu’il convient de faire tout de suite, M. Hollande.


Régionales : l’importance d’aller voter et de voter “utile”.

En France, le corps électoral ne répond pas toujours à la question qui lui est posée et c’est cela, la démocratie. L’électeur qui se rend dans un isoloir a raison de se saisir du rare moyen qui lui est donné de s’exprimer pour dire ce qu’il a “sur la patate” ou “dans les tripes”. Chaque lectrice, chaque lecteur va donc se décider en conscience, selon son humeur du moment, et c’est respectable. Je me permettrai juste de vous rappeler que voter est un acte majeur et qu’il faut répondre au terrorisme des assassins barbares par une forte mobilisation des citoyens dans les urnes. Oui, allez voter les 6 et 13 décembre, et faites voter autour de vous... amenez aux urnes vos voisins et vos voisines. Ce sera une réponse forte au moment où nos gouvernants réduisent nos libertés en seule réponse (inefficace) aux actes de guerre qui nous sont adressés par ces barbares. Chacune et chacun fera selon ses sentiments profonds, mais il convient (aussi) de sanctionner lourdement les menteurs de la politique. En mars 2014, les candidats aux élections locales (municipales et communauté de communes) dans ma ville natale de Verneuil-sur-Avre avait promis de ne pas augmenter les impôts... en septembre 2015, la facture est de +31% pour la communauté de communes (alliance entre socialistes et Les Républicains), de +22% pour l’enlèvement des ordures ménagères et de +2% pour les autres taxes...

Un vote sanction s’impose au premier tour et il sera intéressant de constater, le soir du dépouillement, que le cumul des listes PS et Les Républicains ne fera pas 50% des suffrages exprimés. Au second tour, il s’agira d’éliminer les socialistes, mais au premier tour, il y a d’autres choix possibles. Si les listes Les Républicains d’Aquitaine et du Midi-Languedoc ont fait appel à de très bonnes personnalités de la société civile que le Rassemblement des contribuables français soutient, tout comme Valérie Pécresse en Ile-de-France, partout ailleurs, comme dans ma Normandie, on a fait les listes “Les Républicains” avec des politicards professionnels sur le retour, des cumulards, des personnalités (sic) ayant le plus souvent (à quelques exceptions près) fait preuve de leur incompétence, voire de leur cupidité, à l’égal des socialistes. Figurez-vous que dans son programme, le candidat socialiste sortant promet de soutenir... des travaux déjà réalisés (réfection des gares de Verneuil et L’Aigle). Le ridicule ne tuant plus, Mayer-Rossignol est toujours vivant. Au premier tour, il faudra donner du bâton, par un bulletin différent ou bien par un vote blanc ou nul (bulletin déchiré, maculé). Au second tour, il faudra juste éliminer le PS de nos régions.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français