Quatre, six, huit extrémistes ? Zéro pour la société civile ?

Le 13-02-2007

Dimanche, la machine à promettre s'est emballée. La "dame aux caméras" manie la carotte et le bâton. Coté bâton, les élus seront servis : mandat unique, des jurys citoyens dans les collectivités, le référendum qui peut remettre en cause le pouvoir de décision...

Coté promesses, la machine à dépenser semble prendre de la vitesse, elle aussi. Les caisses de retraites n'ont pas les moyens de payer les retraites actuelles (depuis 2005, le déficit se creuse) ? La belle affaire !!! Dame Ségolène, le jour anniversaire de la première apparition de la Sainte Vierge à Bernadette Soubirous annonce que ce sera +5% tout de suite et très vite un "minimum de pension garantie" s'approchant du SMIC... Allocation d'autonomie pour les jeunes, hausse des indemnités chômage (pourquoi se donner la peine de travailler ?), doublement des crédits de la justice, doublement de l'allocation de rentrée scolaire... Les promesses portent en elles la promesse d'une faillite très rapide.

Il faut dire qu'il y a de l'émulation dans la démagogie : plus de 2 500 maires s'apprêtent à parrainer un candidat d'extrême gauche, avec un catalogue de promesses à faire pâlir Lénine et Trosky dans leurs tombes. Coté extrême droite, Jean-Marie Le Pen est à plus de 750 promesses de parrainages (il engrange en pleurant, visant les mille, sic) et Philippe de Villiers serait autour de 650...

Il y aura 27 à 28 000 maires qui se laveront les mains... Comme Chamberlain et Daladier, qui croyaient sauver la paix en signant les accords de Munich, ils disent "ne pas faire de politique" (re-sic). Le pays aurait bien besoin, pourtant, qu'il ne déchirent pas leur bulletin de vote pour cette présélection pour qu'ils permettent d'apporter la goutte de lait du bon sens dans l'immense tasse de café des promesses démagogiques et de surenchères dans la dépense.