Nicolas Miguet : “Je ne renonce pas.”

Le 13-03-2007

Soudain, une armoire vous tombe sur la tête.

Quand on monte au créneau, on ne s’étonne pas de recevoir une balle, c’est vrai. N’ayant rien reçu en héritage, ayant toujours tout créé par mon propre travail, j’ai vite appris que “la meute” était prompte à se déchaîner. Lundi 7 mars, je suis allé à la gendarmerie de Verneuil-sur-Avre déposer plainte pour mon cambriolage. Le Moulin de la Tour Grise a été “mis à sac”, les deux ordinateurs Apple (celui qui m’a servi de mars 1999 à juillet 2004 et son successeur) et un téléphone portable neuf (sans les chargeurs ni les accessoires, sic, seule la carte SIM était visée) furent volés. Mi-janvier, déjà, mon Moulin fut cambriolé, mais avec zéro vol, juste une “fouille en règle”. C’était peut-être un “avertissement”. Voler un Mac professionnel de mars 1999 et un autre du début de 2004, ce n’est pas l’affaire d’un rôdeur. Les ordinateurs sont protégés par des mots de passe, seuls les spécialistes peuvent donc s’en servir. Visiblement, outre m’ennuyer, on cherchait à savoir ce que j’ai dans mes ordinateurs. Ce qui y est recherché ? Certainement pas les articles écrits et déjà publiés, mais, plus vraisemblablement, ma messagerie électronique afin d’y découvrir les adresses de courriel de mes correspondants et découvrir qui m’informe, surtout sur les dossiers sensibles que j’évoque souvent ici.

A la gendarmerie, on me remet avant de partir une convocation pour le lendemain matin 9h00 à Paris, 122-126 rue du Château des Rentiers, de la police. N’ayant pas fait la lettre La Bourse et ne disposant pas d’un système de transport instantané, j’ai appelé “subito” le commandant de police mentionné dans la convocation, le “rendez-vous” fut donc reporté à 14h00... mais péniblement. Visiblement, on voulait m’entendre “sur le champ”... Mardi, à l’heure dite, je suis à Paris, et je me présente devant la police. A peine mon identité vérifiée, on me signifie ma mise en garde à vue pour vingt-quatre heures. En entendant les faits qui me sont reprochés, je me suis demandé si je n’avais pas une sorte de double qui avait commis une tentative de “coup d’état” dans la nuit précédente. J’étais soupçonné, ni plus ni moins, d’avoir “tenté de détourner” la République, son or et ses logos... C’était à la demande exclusive du Parquet qu’on m’entendait, pas de plaignant à l’horizon.

Les lettres de cachet sont revenues en France.

Au cachot !!! Après lecture de “mes droits” (sic), me voilà dans un bureau où je dois remettre tout ce que j’avais sur moi, des lacets de mes chaussures à mon argent, dûment compté, en passant par le téléphone portable, que j’ai pris soin d’éteindre et jusqu’au cahier où sont inscrites toutes les promesses de parrainages des maires qui s’étaient engagés pour ma candidature. Officiellement, tout cela fut mis dans une armoire blindée, appelée “coffre”. Lors de la restitution de mes affaires, jeudi midi, j’ai constaté avec surprise (et fait mentionner sur le PV de restitution) que mon téléphone portable avait été ouvert... Aurait-on profité pour copier la puce électronique afin de tracer mes correspondants téléphoniques ? La question reste posée. Dès le début, la police m’a avoué qu’elle m’avait réservé ce traitement “sur ordres du parquet”. Lorsque le responsable du service est venu se présenter, il m’a demandé si tout allait bien. Je lui ai répondu : “Je suis dans la main de Dieu, vous êtes dans celle du parquet et de Sarközy. A tout prendre, je préfère ma situation à la vôtre et, sincèrement, je vous plains”.

Pour toute réponse, il a regardé ses chaussures. Perquisition tonitruante au 63, bd de Courcelles où, triomphante, madame la vice-procureur a mis la main sur quelques exemplaires de la brochure “Parrainage des candidats” publiée par “RF République Française Que ton règne vienne !” l’hebdomadaire politique que j’anime et envoie aux élus depuis mi-janvier. Je passe sur ses commentaires quant au désordre au 63... où deux bureaux et un couloir viennent d’être repeints et donc plein de dossiers sont dans des cartons. Sitôt la perquisition faite, retour dans le 13e arrondissement où on me monte à “mes appartements” : une cellule de garde à vue de deux mètres sur deux mètres et demi. Je suis censé y “dormir”. Une barquette genre nourriture pour animaux (200 grammes) et un gobelet de 10 cl d’eau seront mon “dîner” Plutôt que le régime des journaux féminins, je recommande celui des gardés à vue pour maigrir. C’est efficace. Au petit déjeuner (sic), deux biscuits secs et 25cl de jus d’orange, 400 grammes de nourriture solide dans la journée, un peu d’eau... mettre à la diète doit préparer aux interrogatoires, très certainement. Question sommeil, pas facile avec verrous et portent qui claquent.

Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté.

Mercredi matin, nouvel interrogatoire au réveil, sur le fond du dossier. Mon “crime” présupposé, ce serait d’avoir envoyé une brochure permettant aux maires de se faire une idée du programme de 33 candidates et candidats avant (éventuellement) de les parrainer (toutes les pièces du dossier sont sur www.miguet2007.com, vous pourrez vous faire une idée du “trouble” par vous même). La puissance publique, réveillée pour l’occasion, a exhumé un article du code pénal qui vise à réprimer (jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende) ceux qui fabriquent de faux papiers ou bien détournent l’argent de l’Etat en intitulant leur entreprise “Trésor public sarl” ou “Ursaff SA”, afin de détourner les sacs postaux et d’encaisser les chèques de vos impôts et cotisations (sic). Il est bien évident que je n’ai jamais, au grand jamais, ni détourné un cachet, un formulaire, ni imité le sceau de l’Etat ou d’une de ses institutions. Laisser croire que des maires puissent envoyer au journal d’un candidat leur parrainage pour un autre candidat, c’est avoir une piètre idée de leur niveau intellectuel. Il va de soi que si une erreur était intervenue, ledit formulaire eut été immédiatement renvoyé au Conseil constitutionnel ou au candidat en question.

L’idée était de placer les maires devant leurs lourdes responsabilités, en exposant les programmes des uns et des autres, dont le mien, afin de leur faire mesurer que “parrainer est un droit, mais c’est aussi un devoir civique”. L’idée était de susciter leur réflexion sur le coté “catalogue farfelu” de certains programmes et de leur permettre de constater que la société civile que je représente a des idées fortes, concrètes, réalisables. Si le Conseil constitutionnel avant envoyé des “professions de foi” aux parrains potentiels, le travail de “RF République Française, Que ton règne vienne !” (nom du journal, pas de confusion possible avec le courrier de la préfecture) aurait été inutile. Le but des donneurs d’ordres de mon cambriolage comme de ceux qui ont actionné l’action du parquet (sans aucune plainte, je me dois à la vérité de vous le rappeler). Dans une chanson célèbre, le poète qu’est Guy Béart (ami de Georges Pompidou, un politique honnête, lui) dit “celui qui dit la vérité, il doit être exécuté”. C’est ce que l’on a voulu faire, via les médias.

Les preuves de la machination médiatique.

Comment être certain de me décrédibiliser “vite fait, bien fait”? Tout simplement en orchestrant un “barouf médiatique du tonnerre de Zeus”, bien évidemment. Mardi, dès midi, le quotidien Le Monde publiait l’annonce de ma garde à vue dans tous les kiosques dès midi, alors que je suis arrivé à la police à 14h00. Le Monde perd entre un et deux millions d’euros chaque mois que Dieu fait et se trouve dans les mains du pouvoir sarközo-bancaire, pour poursuivre sa publication. Entre les achats massifs d’Air France (plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires chaque jour) et les très nombreux abonnements des pouvoirs publics, sans oublier les campagnes massives de publicité des “autorités”, Le Monde est à la disposition du pouvoir. Jeudi, la très officielle Agence France Presse (AFP) a annoncé vers midi ma “mise en examen” alors que j’ai vu le juge vers 18h00... Double “don” de “pré-science”, non ? Pour savoir la date de mon prochain cambriolage, je vais devoir souscrire à un abonnement à l’AFP, je pense... L’objectif était de dissuader les maires frileux qui s’étaient engagés à parrainer ma candidature et d’éviter que des maires hésitant à parrainer ne viennent à en avoir l’idée, après lecture des vérités que je leur ai dites, par écrit, au fil de mes envois.

La France est en faillite, mais il ne faut surtout pas que l’on dérange les syndics de la faillite, qui organisent leurs pillages futurs. Il faut que les parrainages soient arrivés au Conseil constitutionnel pour ce vendredi 16 mars à minuit. Aujourd’hui, j’avoue que je suis dans le flou le plus total sur l’impact qu’aura eu cette gigantesque mascarade. Mon père a refusé de travailler pour l’occupant nazi et s’est engagé dans la 2e DB de Leclerc pour libérer la France. Mon oncle est mort en septembre 1944, dans la résistance depuis 1942. Je suis un combattant, par amour de la France et par devoir vis à vis de mes cinq enfants. Je ne renonce pas. Combattez avec moi, car notre pays commun vaut mieux que ce que ces crapules sans foi ni loi sont en train de lui apporter. Il est encore temps de se battre, maire après maire, pour faire en sorte que je puisse dire au pays la triste réalité de la situation actuelle. Allez, et convainquez ! Une bataille n’est perdue que si on ne la livre pas. Battons-nous ensemble jusqu’à la toute dernière minute.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français