Le “génie” de Klarsfeld ne pourra jamais égaler celui de Céline

Le 01-02-2011

Le 1er juillet 1961, disparaissait le plus grand écrivain du vingtième siècle, Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline. Chaque année, la France publie un petit recueil des “célébrations nationales” via son ministère de la Culture. Horreur suprême, voilà qu’en 2011, on se proposait de commémorer les cinquante ans de la mort de l’auteur de “Voyage au bout de la nuit”, “Mort à crédit” ou encore “Bagatelles pour un massacre”. Le génie de Céline est reconnu dans le monde entier et la France ne donne naissance qu’à un ou deux grands écrivains de cette trempe par siècle. Céline, comme beaucoup de gens de son époque, fut antisémite. Puis-je me permettre de rappeler que le colonialiste Jules Ferry, auteur de textes racistes, est honoré par la République à travers des milliers de rues, d’écoles et de salles à son nom ? Puis-je vous rappeler quelques extraits de Jean Jaurès ? Dans La Dépêche de Toulouse, devenue Dépêche du Midi après la guerre, le 1er mai 1895 il osa écrire des lignes qui lui vaudraient aujourd’hui d’être condamné par les tribunaux et inéligible à vie.

“Dans les villes, ce qui exaspère le gros de la population française contre les Juifs, c’est que par l’usure, par l’infatigable activité commerciale et par l’abus des influences politiques, ils accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois lucratifs, les fonctions administratives, la puissance publique. (...) En France, l’influence politique des Juifs est énorme mais elle est, si je puis dire, indirecte. Elle ne s’exerce pas par la puissance du nombre, mais par la puissance de l’argent. Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et, quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus”. Je pourrais poursuivre la citation, mais les mots sont tellement excessifs : “race juive”, “fièvre du gain”, “rapine”, “mensonge”, “extorsion” que je n’ai pas envie de voir voir être poursuivi pour des idées que je ne partage pas. Serge Klarsfeld est un vieux monsieur désormais. C’est un honnête homme que j’ai souvent croisé dans le train entre Verneuil-sur-Avre et Paris. En obligeant Frédéric Mitterrand à retirer Céline de cette liste et à détruire ledit receuil, il a non pas argumenté mais créé une sorte d’attrait de l’interdit. Il recrée de l’antisémitisme en France, un peu comme la gauche avec son anti-sarközysme viscéral, “à la Jaurès”.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français