Force est de relever que la Cour des comptes rejoint mon constat

Le 18-02-2011

Le successeur de Philippe Seguin à la Cour des comptes mets ses pieds dans mes pas. Didier Migaud a-t-il lu “Sarkökrach” ? Achète-t-il clandestinement au kiosque L’Hebdo Bourse Plus à sa parution le vendredi matin ? Plus les mois passent, plus l’expression publique de ce qui est devenu le “paillasson” de toutes les administrations (les rapports vont à la poubelle) rejoint mes analyses et reprend parfois mot pour mot ce que vous avez lu ici. Le Premier président de la Cour des comptes qu’est Didier Migaud, s'est inquiété de la maîtrise du déficit public au-delà de 2011, lors de la présentation à la presse du rapport annuel de la juridiction financière. Réduire le déficit entre 2010 et 2011 n’a pas imposé de gros efforts, avec l’extinction des dépenses “de relance” (efficaces pour l’emploi en Chine). “Nous pensons que l'objectif de 6% du PIB en 2011 peut être atteint mais nous sommes plus interrogatifs sur (ce qui se passera) au-delà de 2011”, a déclaré Migaud devant la presse. “Sur 2011, nous constatons qu'un certain nombre de mesures produiront leurs effets et que le déficit sera réduit par rapport à l'année 2010, mais pour des raisons qui tiennent à des mesures qui ne sont pas pérennes comme la fin du plan de relance ou la réforme de la taxe professionnelle”.

Toujours pour 2011, “la Cour ne peut que constater que nous sommes encore loin de l'effort qu'elle avait demandé de réaliser". D'une manière générale, selon lui, “l'analyse de la situation de nos finances publiques montre qu'elle reste extrêmement sérieuse”. Le déficit public français a explosé en 2009 à 7,5% du produit intérieur brut (PIB). Prévu à 7,7% en 2010, il devrait être finalement un peu moins important, selon les dernières estimations du gouvernement. Celui-ci entend donc le ramener à 6% cette année, puis 4,6% en 2012 et 3% en 2013, la limite autorisée par les traités européens. Comme les démagogues qui nous gouvernent ont refusé de tailler dans les dépenses publiques en 2011 (elles restent à leur niveau record) et distribuent primes et aides (sur argent emprunté) à chaque déplacement en province ou émission de TF1, on peut être dans le vocabulaire trivial en résumant la Cour des comptes par un “on est très mal barré, coco”. A force de taper sur mon petit tambour, je vais finir par avoir de l’écho. Seul, mais vaillant.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français