Nucléaire : une énergie importée elle aussi

Le 15-03-2011

Le défi de la génération actuelle, c’est de virer les squatteurs du pouvoir, les énarques corrompus qui gouvernent la France depuis désormais trente-six ans, avec deux phases d’accélération dans leur emprise : 1981 et 1995. Je le dis preuves à l’appui : ils ont été financés de A à Z par les vendeurs d’énergie, pétrole en tête, qui ont besoin de l’appui étatique pour faire leurs affaires. EDF n’a pas été oublié... c’est un moyen colossal de financement indirect (via le comité d’entreprise et la CGT) du Parti communiste, et de pléthore d’autres partis via les constructeurs de centrales nucléaires. EDF est aussi une vache à lait de l’Etat, via l’impôt sur les bénéfices comme par les dividendes. Il est scandaleux de constater qu’en 2011, non seulement le dividende (versé à 85% à l’Etat et à 3% aux salariés) sera de 2,1 milliards € contre 1 milliard de résultat net, mais que l’Etat a mis à l’ordre du jour de l’AG d’EDF une majoration de 10% du dividende dans le futur (soit 178,5 millions € de bonus) pour les actionnaires au nominatif depuis deux ans et plus (l’Etat sera quasiment le seul). Les grands contrats à l’export qui concernent les centrales nucléaires ne sont pas réputés pour leur grande transparence non plus.

On se souvient de la vague d’attentats à Paris suite au non remboursement par l’Etat français de l’argent mis dans Eurodif à l’état iranien des mollahs (investissement datant du Shah d’Iran). Par ordre d’importance dans le monde, il y a trois grandes sortes d’énergies : charbon, pétrole (et gaz) et électricité (dont une petite partie est renouvelable seulement). Charbon, gaz et pétrole sont la première source de fabrication de l’électricité. Le Japon ne dispose que de très peu de charbon, de zéro pétrole et de zéro gaz. Comme la France, il a donc choisi de miser pour partie sur l’uranium importé pour fabriquer son électricité de manière plus autonome. Les otages du Niger sont le prix à payer pour récupérer de l’uranium, comme les coups de grisou naguère dans nos mines du Nord et les marées noires pour le pétrole. Comme je l’ai exposé dans “Sarkökrach” en son temps, le défi principal d’un pouvoir non gangrené par la corruption, ce sera de mettre la France en position de prendre son indépendance énergétique. Les solutions y sont exposées. Cela va heurter les groupes d’influence.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français