Un monde financier peuplé que d’innocents (en France)

Le 13-04-2011

Chez nous, grâce à l’AMF (Autorisation de magouiller en France, selon certains sites Internet “association mafieuse de la finance”), on sait que les initiés n’existent pas. L’affaire EADS a prouvé combien l’AMF était à craindre du côté des “puissants”. Pas de voyous chez nous donc, mais il y en a pléthore aux USA, comme le film Wall Street (version 1 et 2) l’a prouvé au grand public. Un courtier de 45 ans a plaidé coupable dans une affaire de délit d'initiés portant sur des profits de 32 millions de dollars, une des plus importantes jamais mise au jour, a indiqué le ministre de la Justice du New Jersey. Kenneth Robinson, 45 ans et originaire de Long Beach dans l'Etat de New York, a donc plaidé coupable d'association de malfaiteurs en vue de commettre une fraude boursière, et de deux chefs d'accusation de fraude boursière. Trois hommes sont mis en cause dans cette affaire, qui s'étale de 1994 à 2011, période au cours de laquelle ils ont passé pour plus de 109 millions de dollars d’ordres “à coup sûr” pour environ 32 millions de dollars de bénéfices illégaux (EADS c’est par milliards d’euros, les Américains sont “petit bras”).

L'agence américaine de régulation des marchés financiers, la SEC, avait annoncé la semaine dernière qu'elle poursuivait de son côté les deux complices présumés du courtier, Garrett Bauer et Matthew Kluger, sans identifier M. Robinson, avec qui la négociation suivait son cours. Kluger, avocat dans des cabinets spécialisés dans les fusions et acquisitions, est accusé d'avoir volé des documents portant sur des transactions sur lesquelles ces cabinets travaillaient, et de les avoir transmis à Kenneth Robinson. Il a donc reconnu qu'une fois en possession de ces informations, il les transmettait habituellement à Garrett Bauer, un courtier professionnel. Celui-ci achetait les actions concernées et les revendait une fois l'opération annoncée, quand les cours augmentaient. Bauer donnait ensuite leur part des bénéfices en liquide à ses deux complices, argent retiré en plusieurs fois dans des distributeurs automatiques (billets de 20 $ ?). Les trois complices sont intervenus entre 1994 et 2011 sur une quinzaine d'opérations différentes. En France, on ne risque pas ce genre de mésaventures. Le “gendarme” étant en phase de pré-recrutement par le “voleur”, il n’y aura JAMAIS de coupable avoué.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français