Les réductions de dépenses publiques restent à faire

Le 28-04-2011

France Télévisions a dégagé 12,8 millions € de bénéfice net en 2010, grâce à une augmentation de ses recettes publicitaires (il y en a en journée et des parrainages en soirée) à 441,3 millions €. Pourtant, au delà des “missions de service public” (ne rigolez pas !) il y a plein de gaspillages chez France Télévisions. Les effectifs de France 3 restent très au delà du nécessaire. Là où les chaînes privées d’information envoient un journaliste, France 2 ou France 3 n’hésitent pas à faire déplacer trois personnes (image, son, teneur de micro...). En fusionnant les rédactions nationales de France 2, 3 et 5, en dispersant les régionales dans les terroirs et en supprimant les coûteux sièges régionaux, en arrêtant les programmes des “animateurs producteurs” et en passant à des versions originales sous-titrées pour les films et séries en langues étrangères, il est possible de réduire de 300 millions € par an les coûts, tout en donnant un coup de pouce à l’apprentissage des langues étrangères. La vente de France 4 (sur la TNT) peut ramener 100 à 150 millions dans les caisses.

En 2010, l’Etat avait prévu de vendre pour 900 millions d’euros de biens immobiliers et n’a encaissé que 500 millions à ce titre... En 2007, 2008 et 2009 il y a eu aussi des cessions inférieures aux projets. Si l’Etat vend pour 10 milliards € de biens immobiliers (via la création d’une foncière les regroupant puis mise en Bourse, c’est plus rapide et moins coûteux), il y aura 400 millions € de frais financiers annuels en moins à payer, et 200 millions d’économisés sur les travaux d’entretien et frais annuels. Qu’on ne vienne pas me dire que l’Etat ne peut pas se séparer de 10 milliards € de valeur de ses divers biens immobiliers. Aujourd’hui, la seule politique de réduction des dépenses publiques consiste à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Cela n’empêche pas (il faut payer les retraités) que les coûts salariaux de l’Etat augmentent d’année en année. Le seul surcoût en frais financiers des déficits de 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 (dette publique supplémentaire) représentera une dépense de 15 à 18 milliards € de plus à assumer en 2012 par rapport au budget de 2007. Il ne s’agit plus de bricoler de ci, de là, mais de se mettre au travail poste à poste pour réduire la voilure. Il faut le faire très vite.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français