L’autosatisfaction de Borloo est assez énervante

Le 08-06-2011

L’ancien (et très éphémère) ministre de l’économie que fut Borloo avait été mis vite-fait à l’écologie pour avoir béatement (son état était visiblement celui d’un homme ayant trop poussé sur le champagne) mal réagi lors d’une agression télévisuelle de Laurent Fabius un soir d’élection législative (premier tour). Il avait coûté 60 à 80 sièges à l’UMP en trois bafouillages... L’ancien avocat (brillant) de Bernard Tapie n’a jamais été un “mec sérieux”. Un jour, sans prévenir personne à son cabinet, il a disparu pour plusieurs mois, ayant rencontré une jolie créature féminine lors d’une soirée arrosée. L’anecdote, je la tiens d’un de ses anciens associés qui en a eu assez de ce mélange de brio et d’amateurisme. Voilà que notre bon Borloo, comme Gaston Strauss il y a encore un mois, se voit à l’Elysée. Ne rigolez pas, il y croit vraiment ! Il dispose d’un vieux parti sans guère de militants (deux fois moins que le RCF) mais avec un pactole financier accumulé en un siècle d’histoire : le Parti radical. Rien que l’immeuble de la Place de Valois à Paris et les immeubles de Lyon, Bordeaux, Marseille, Toulouse... font plusieurs dizaines de millions d’euros d’actifs permettant d’emprunter le coût d’une campagne à n’importe quelle banque. Notre Borloo “national” profite des micros qui lui sont tendus avec une régularité stupéfiante (le mot est approprié) pour proférer des âneries sans être contredit par ses questionneurs.

Il se vante d’avoir mis la France en direction de 23% d’énergie renouvelable d’ici à 2020. La Suède, l’Espagne, le Portugal, le Royaume Uni, le Danemark... sont tous sur le chemin des 30% et plus. La Suède est même très au dessus avec 50,2% en 2009 (derniers chiffres connus). Il n’y a rien eu de concret dans le fumeux “Grenelle de l’environnement”. Si on veut vraiment l’indépendance énergétique de la France, c’est tout à fait possible, en faisant en sorte que notre consommation d’énergie se réduise drastiquement (à niveau de confort équivalent) tout en investissant dans les ressources renouvelables. Mais, car il y a un gigantesque mais, cela passera par une baisse drastique des flux chez les géants de la corruption que sont les grands de la distribution (vente d’essence, de fioul, de gaz en bouteilles...) ou de l’énergie (GDF Suez, EDF...) qui ont toujours fourni des finances et autres avantages aux politiciens professionnels. Si on le veut vraiment, il est possible d’arriver à 70% d’autonomie énergétique dès 2020 et à plus de 80% en 2025, avec ce qui est connu actuellement.

Nicolas Miguet
Président du Rassemblement des Contribuables Français